Menu
Libération

New York : vitrine à bobines

Article réservé aux abonnés
Green Card. Depuis 1963, le Film Festival donne l’occasion aux cinéastes étrangers de percer sur le marché américain.
publié le 8 octobre 2008 à 6h51
(mis à jour le 8 octobre 2008 à 6h51)

Acause du calendrier (la saison festivalière est pliée) et sans doute aussi du fait du ressentiment qu’on ne peut s’empêcher d’avoir contre cette ville qui a tout, le New York Film Festival n’a jamais excité beaucoup de curiosité en France. Mais, autant par son histoire que par son refus de céder aux tendances gargantuesques de presque toutes les fêtes du cinéma aujourd’hui, le festival de New York reste unique.

En raison des travaux pharaoniques que subit actuellement le campus du Lincoln Center, le côté glamour de l'événement est nécessairement affecté. On a même dû, en plus du traditionnel Walter Reade Theater (où se déroulent toute l'année les programmes pointus de la Film Society), faire usage du vénérable Ziegfeld, la grande bonbonnière fleurant bon Broadway sur la 54e rue. Pourtant, Richard Peña, directeur du festival - qui préside un comité de sélection composé de critiques -, insiste sur ce qui donne au festival son caractère: «Malgré les pressions qui se font sentir chaque année, je refuse de changer les règles établies par mes prédécesseurs. Nous ne montrons que 25 films, plus les ouvertures et clôtures, ainsi que les hommages [Nagisa Oshima cette année, ndlr]. Nous ne sommes pas un panorama. On peut ne pas être d'accord sur nos choix, mais ce sont des choix.»

«Bonne tenue». Le festival a été créé en 1963. Le compositeur qui servait de directeur au Lincoln était aussi fou de cinéma. «C'était l'époque où il se créait des festi