Dans les jours qui viennent, les membres de l'association gestionnaire du festival du court métrage de Clermont-Ferrand vont vivre dans l'attente un brin angoissée d'une lettre recommandée. Hier, les dirigeants de «Sauve qui peut le court» étaient reçus par le comité de conciliation de l'Urssaf afin de contester les conclusions d'un contrôle effectué cette année. En substance, il est reproché à l'association d'employer des bénévoles de manière illégale. «C'est le troisième contrôle après ceux de 1993 et 1996», raconte Christophe Duval, comptable de l'association depuis sa création. «Les deux premiers nous reprochaient des points précis à propos du défraiement des bénévoles, mais cela ne s'était jamais traduit par des sanctions. Cette fois, c'est beaucoup plus sévère».
Arriérés. Pour aller droit au but, l'association devra verser 171 000 euros pour les années 2005, 2006, 2007 et 2008. Cette coquette somme représente la petite note de l'Urssaf mais aussi les arriérés que réclament les caisses de retraite complémentaire et les Assedic pour ces mêmes années. «Le problème concerne le statut des bénévoles. Jusqu'à présent, nous versions une indemnité journalière de 26 euros à chacun des 240 bénévoles pour leur repas. Les précédents contrôles nous demandaient d'exiger des justificatifs précis de ces indemnités, ce qui est presque impossible. A présent, l'Urssaf nous contraint à ne donner aux bénévoles qu'un chèque repas de 5,5 euros par jour et