Comme d'Astérix , un jour on se rappellera que Largo Winch au début était «mal dessiné». Le jeune héros (pas si jeune : 34 ans) est bizarrement coiffé, très Cassel sans Cassel avec petits dreadlocks. L'argument : Largo, héritier yougo adoptif du magnat assassiné Néris Winch ; fin.
Cette amorce, forte de deux-trois relances et d'une promo inouïe, panneaux 4 x 4 un an à l'avance, est une petite superproduction tricolore qui se voit. Comme l'affiche rêvée Cinquième Elément, ou la BD-titre en fait (16 volumes, prenants disent les fans). Tandis que Winch Jr, routard golden-caraque karatéka selon le profil, entre non sans mal en scène, deux héroïnes, une Domina trader et une pute à postiches, veulent le voler - et toutes sortes de traîtres avec elles. Largo Winch, superhéros curieusement confié à un semi-comique d'ici mal connu, n'a pour se défendre qu'un couteau à papa - moins Bale Bat(e)man ou Timothy Olyphant qu'Eric & Ramzy 007. La production doit avoir son plan, pour tout miser ainsi sur ce casting localier - mafiosov popov revu de Rock'n'Rolla mis à part. Dans deux suites, probables, on verra si c'est bien.
Après cela, le Jour où la terre s'arrêta est épatant. D'anticipation datée, de poésie. Animant la machine en superMan Who Fell to Earth, Keanu Reeves, là à son poste d'Elu (Matrix, Constantine, Mnemonic…). A sa ronde, le globe détraqué (par des boules de neige stellaires) tourne à merveille (mal), et le fil