Le strict The Square, à l'intitulé crypté (la quadrature du cercle ? le vieux garçon), met rudement à cran pendant 1 h 45 pile. Revendiqué «film noir» par son auteur (cascadeur, acteur, monteur, scénariste, producteur…), ce «boulevard antique», comme on serait tenté de spécifier la chose du jour, en est la cause. Soit une femme et un magot, pour deux mecs - et plus si affinités…
Tout commence par des câlins et continue par des coups. Coup au cœur, coup fourré, de pelleteuse, de pétard, de Jarnac, du sort, coups pourris en série de Murphy - selon la martingale dramatique de «l’engrenage» ou «machine infernale» rituels.
«Chaque geste sera fatal», promet d'ailleurs le slogan barrant l'affiche calibrée (d'un calibre noir luisant tel un mamba ou dogue, dans une «main du Diable» des familles, «chien» prêt à aboyer), à l'amerloque. L'affaire se passe en Australie, mais le slogan ne se flatte pas : on ne saurait mieux rappeler la règle du jeu tragique : «La terreur et la pitié» - et la maudite morale immanente entre.
L'un dans l'autre, tout est étrange, dans ce polar étranger jusqu'à l'hostile, montage de riens évoquant quelque Blue Velvet d'«inquiétante étrangeté» géo-onirique - les cauchemars du héros ponctuant l'action en instillant le malaise austral. Un attrait de ce Square austère est ainsi son casting. On ne dira jamais assez, en regard du plaisir de retrouver tel ou tel acteur fétiche, celui de ne reconnaîtr