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Libération
Critique

Winslet et DiCaprio en lune de fiel

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Scènes de ménage. Les deux stars se retrouvent pour l’adaptation poussive d’un roman de Yates.
0 (DreamWorks Pictures)
publié le 21 janvier 2009 à 11h03
(mis à jour le 21 janvier 2009 à 11h03)

Les Noces rebelles (Revolutionary Road) chronique le lent pourrissement d'un couple, Frank et April Wheeler, qui se sent supérieur à ses voisins ou collègues - sentiment inexplicable, vu que Frank n'a ni talent, ni ambition, ni esprit de révolte et que son épouse est une actrice ratée seulement affligée d'illusions. Ils ont deux enfants, qu'on voit rarement dans le film, et qui n'ont pas l'air de compter pour les Wheeler, qui se sont connus à Greenwich Village, mais sont vite devenus prisonniers d'une banlieue du Connecticut. Ils parlent de tout plaquer et d'aller à Paris, chose qui choque profondément leurs amis, permet à Frank de faire l'intéressant et à April de tenir le coup dans son enfer conditionné.

«Titanic» en chambre. Durant les deux très longues heures et plus du film de Sam Mendes, la seule question qui vient à l'esprit c'est : pourquoi ? Pourquoi des vedettes ou des artistes bien intentionnés ressentent-ils périodiquement le besoin de nous donner des versions réchauffées de l'Homme au complet gris ? Il ne peut s'agir de leurs souvenirs à eux, et le monde des années 50 n'éclaire pas vraiment le nôtre.

Si Noces rebelles sent moins la naphtaline que Loin du paradis, c'est que Mendes n'est pas fétichiste comme Todd Haynes, et que le film se passe en 1960, mais les problèmes restent les mêmes. Les sentiments et pressions sociales de l'époque dont ils font état nous affectent infiniment moins que certains films des an