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Libération

Le film "Slumdog Millionaire" poursuivi en justice

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Une association indienne d'habitants de bidonvilles attaque le film en justice pour atteinte à la "dignité des pauvres".
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publié le 22 janvier 2009 à 12h34
(mis à jour le 22 janvier 2009 à 12h38)

Le film britannique Slumdog Millionaire, qui fait un triomphe en Occident, est poursuivi en diffamation par une association indienne de résidents d'un bidonville qui se sent salie par l'image véhiculée par le long-métrage.

Tapeshwar Vishwakarma, représentant une association caritative d'habitants de bidonvilles de l'est de l'Inde, a déposé plainte à Patna (capitale de l'Etat du Bihar) contre la vedette indienne Anil Kapoor et le compositeur de la bande originale, A.R. Rahman, au motif notamment que le film «violerait» les droits de l'Homme et la «dignité» des pauvres.

Dans le journal Times of India, Vishwakarma a déclaré n'avoir pas du tout apprécié l'expression «Slumdog» («chien de bidonville») pour décrire les dizaines de millions de résidents de bidonvilles en Inde, en particulier ceux du plus grand d'Asie, Dharavi à Bombay, où a été tourné le film du Britannique Danny Boyle.

«M. Vishwakarma a dit clairement qu'il ne s'attendait à rien de positif venant d'un réalisateur britannique, puisque ses ancêtres nous qualifiaient de "chiens"», a ajouté son avocat Shruti Singh à l'agence de presse Indo-Asian News Service (IANS), en référence à la douloureuse colonisation britannique de l'Inde jusqu'en 1947.

Alors que l'audience judiciaire à Patna est programmée le 5 février, le coréalisateur de Slumdog Millionaire, Loveleen Tandon, a déjà assuré dans le Mail Today que «ce titre ne devait être pris ni p