Dans la foulée du Maghreb des livres, dont la quinzième édition vient de se clore, l’association Coup de soleil propose d’étendre la formule et, si possible, son succès au cinéma avec le Maghreb des films, qui bat son plein à Paris et en banlieue (Gennevilliers, Bobigny, Gonesse) depuis hier et jusqu’au 17 février.
Cycle. L'idée consiste à présenter une sélection de films inédits en provenance du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie, auxquels s'ajoutent des hommages (au cinéaste Nadir Moknèche, notamment, ou à l'actrice iconique et chanteuse populaire algérienne Biyouna), des séances spéciales et un petit cycle particulier consacré au cinéma berbère d'Algérie.
Même si le seul Maghreb dit «central» est ici représenté (le «Grand Maghreb» incluant également la Libye et la Mauritanie), la cohérence géographique du critère appliqué aux films ne fait aucun doute. Toute la tâche d’une manifestation de cette nature consiste néanmoins à prouver que cette cohérence se prolonge dans des dimensions esthétiques, politiques, culturelles ou autres.
A en juger par la programmation, c’est autour des thèmes religieux, identitaires, mémoriels, historiques et du rapport général des peuples maghrébins à l’extérieur, à l’Occident et au monde, que se cristallise ce que l’on pourrait appeler, avec précaution, la psyché du cinéma maghrébin moderne.
Qui sommes-nous ? Que voulons-nous ? Voilà l'essence des questions et angoisses qui émanent de films aussi divers, dans leurs tons et leurs