Sofia Coppola est à Paris. Coppola elle-même, la réalisatrice de Marie-Antoinette, Lost in Translation et Virgin Suicides ? Oui, elle-même. Le Nouvel Observateur, à qui rien de ce qui est culturel n'est étranger, ne saurait rater l'événement. Il y consacre donc trois pages. Non point dans ses pages cinéma mais, tiens, dans la rubrique «Styles». L'article est un vrai article, signé d'une journaliste, Marie-Pierre Lannelongue. Il commence d'ailleurs comme un vrai article, par un souvenir cinéphilique : l'évocation du festival de Cannes 1979, au cours duquel «une petite fille en salopette de jean», avec «une grosse frange et une moue un peu triste», écoutait «un grand type brun et barbu parler de la guerre du Vietnam». Cette petite fille ! Ce grand type ! Petite madeleine. On y est. «C'était Sofia, aux côtés de son papa, venu en famille présenter Apocalypse Now.»
La petite Sofia a grandi. Elle tourne désormais ses propres films, mais c'est sur une autre de ses activités que se concentre l'article de l'Obs. Dès les premières lignes du chapeau, on apprend que la réalisatrice de Lost in Translation«signe une mini-ligne pour la maison LV (de M. Bernard Arnault, figure en toutes lettres dans l'article) : sac, chaussures et pochette.»«Entre le malletier et la cinéaste, c'est un coup de foudre», précise sérieusement l'Obs. Et manifestement, Marie-Pierre Lannelongue a par