On ne sait pourquoi les lycaons banals deviennent des «lycans» dans Underworld 3,mais c'est de quoi il est question (le Soulèvement des Lycans). Autant dire de génétique et consanguinité sanguinaires, bref de racisme. La salle, jeune, couplée et avertie, est plus afro qu'asiatique. Comme le titre de l'épisode l'indique, les lycans, sang-mêlé de revenants et de loups-garous, renâclent sous le joug, mutants - gare au retour de chiourme, grrr…
Qui sera le Spartacus de cette décolonisation ? C'est le sujet. D'un côté, les patriciens vampires, dont un Dracula Lee de revue aux yeux de fer (Bill Nighy) et sa fille (Rhona Mitra), qui passe un sale quart d'heure, frite à la Jeanne d'Arc satanique (mais elle en a vu d'autres, pas de panique) ; de l'autre, le jeune lumpen lycaon. Détail non négligeable : certains d'entre ces sous - ou surhommes - soutiennent l'éclat du soleil, les autres moins (Aaargh…).
Les tracasseries de gènes sont suffisamment compliquées, sans y ajouter encore les tortuosités immondes du pouvoir et de l'infanticide à l'œuvre. L'inceste et la sédition menacent, enflammés par l'absolutisme démentiel du Malévolent des cryptes sulfuriques - qui porte toujours son col relevé en fraise rocker goyesque.
Ce décor en lumière grise, de citadelle rocaille inexpugnable, mi-base nazie de rêve, mi-récupe de«Saigneur des agneaux», a grand air, quitte à en manquer (d'air) dans ces nadirs confinés - plus Indes noires verniennes (c'est-