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Libération
portrait

Mâle fameux

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Clive Owen. Héros masculin du moment, très prisé par Hollywood, l’acteur anglais, 44 ans, se vit en chanceux.
publié le 31 mars 2009 à 6h52

Il est possible de bâiller devant Duplicity, micmac à espions industriels qui carbure à la fausse piste. Toujours est-il qu'on tient là la preuve que Clive Owen est le héros du moment, au rayon cinéma. Cette production Universal marque le retour aux affaires de Julia Roberts, qui pèse «plus de 2,5 milliards de dollars» (1,9 milliard d'euros), se rengorge le dossier de presse. L'honneur de jouer son alter ego n'allait pas revenir à un gogo. A part lui, seul George Clooney ou Brad Pitt aurait pu faire le poids, ce Duplicity à binz transatlantiques présente de fait de vagues airs d'Ocean's.

Ça fait un moment qu'on nous chauffe avec Clive Owen. Il serait ce qui se fait actuellement de mieux au rayon incarnation d'un homme, un vrai. Brun au regard bleu («lagon», poétisent les articles qui savent faire voyager le lecteur en un adjectif), mais avec ce petit supplément d'âme : l'air d'avoir vécu, c'est-à-dire un peu chiffon, un peu marqué, pas juste joli. Clive O. est en outre bien balancé, massif mais pas trapu, et poilu juste ce qu'il faut. Ni imberbe ambigu, ni Demis Roussos. En serviette blanche nouée à la taille (Duplicity, again), il ne se tape pas la honte même si ça fait hyper années 80, cf. Richard Gere dans American Gigolo, Don Johnson dans Miami Vice. Et puis il porte aussi bien le costume que le jean, pas endimanché dans le premier cas, toujours smart dans le second. Les lunettes de soleil lui vont comme un ga