Des longs métrages à se goinfrer de la planète en danger, nous allons en voir déferler sur les grands écrans. En attendant les blockbusters de Yann Arthus-Bertrand (Home, sortie le 5 juin) et Nicolas Hulot (le Syndrome du Titanic, pour la rentrée), voici Nous resterons sur Terre, un film hypnotique mettant en scène la planète, l'homme, ce qu'elle offre et ce qu'il prend.
Avec son graphisme impeccable, sa lumière électrisante et ses plans vertigineux, ce film fait office de bon clip conscientisant (superbe bande-son) entrecoupé de pensées pertinentes. Normal, celles-ci sont formulées par de grands témoins qui, bien qu’inégaux dans leurs approches, nous convient à une réflexion accessible au plus grand nombre, sceptiques compris. Au tableau noir : Edgar Morin (faut-il présenter ce jubilant penseur ?), Wangari Maathai (prix Nobel de la paix 2004 qui plante des arbres), Mikhaïl Gorbatchev (il dirige la Green Cross, dont on ne connaît pas l’exacte utilité sur la scène des ONG) et James Lovelock (écolo de la première heure, qui a viré pronucléaire).
Contrairement aux spectacles filmés qui ne montrent que les beautés de la planète sans y incorporer leur pire prédateur, Nous resterons sur Terre remet en scène (en selle ?) une humanité appareillée, boulimique, idiote et qui ne vaut guère mieux que les gorilles boulottant tranquillement leurs feuilles dans le silence appétissant de la jungle africaine.
La Terre est lacérée par un homme qui a suivi à la virgule