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Libération

«Safari», & «Prédictions»

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par BAYON
publié le 8 avril 2009 à 6h51

«On devait aller au théâtre / Balancer des tomates / Et après au ciné / S’avaler un navet…» : cette gainsbourique Ballade comestible d’un triple Dutronc de sortie en tête, en route pour Safari.

Soit un verso ensablé du recto ski Première Etoile de la semaine passée. Très Haddock d’un Tintin au Congo revu Picaros dans le veld, Kad Merad fait son «Bienvenue chez les gnous».

A priori une farce («Si quelqu'un doit pisser sur cette femme, c'est moi» est une réplique typique de la chose, qui fait lâcher ailleurs au héros Dacier : «Deux minutes d'arrêt, machin va faire caca»), Safari est en fait un film d'aventure. Tout va mieux dès qu'on oublie d'en rire ; quitte à tels gags au vol . L'invention langagière du «woolite» (mi wolof mi ewe) n'est pas mal ; au même rayon que l'accent «canadzien» du «putsher» mozambicain. Chemin faisant, on voit du pays, en crapahutage zoologique - c'est le décor Frédéric Rossif : antilopes, caïmans, girafes, lions, zèbres, rhinos, éléphants, mygales, serpents… En figurant brigand en abyme, Yannick Noah. Kad Merad joue bien, notamment la tremblotte panique. Le caractère passablement poussif du projet, dont il fait la barbe, se révèle enfin au cœur du sujet.

Grand spectacle, Prédictions actualise en «film numérologique» le film catastrophe. Les catastrophes sont au nombre de trois : un crash aéronautique sur l'aile plein écran presque digne de celui de Seul au monde, un emboutissa