L'impensable s'est produit. Franck Dubosc nous a fait rire. Plusieurs fois, même. Voilà, c'est dit. Venant d'un des humoristes les plus impraticables du pays - pourquoi pas, au seuil de la vivisection, se taper maintenant Bigard dans le Missionnaire, de sortie concomitante ? Euh, franchement, là non ! -, on aurait aimé n'avoir rien éprouvé, encore moins se sentir obligé de l'écrire, ou alors dans le plus strict et honteux anonymat. Mais quitte à assumer…
Abruti incandescent.Dubosc est Francis. Une espèce de furoncle qui vit dans l'ombre de Lucas. Lequel a lui-même acquis la célébrité à l'insu de Thomas. On décompose : Lucas, ancien contrôleur à la RATP, est une star de la pop française - fagotée à la Raphaël ou Thomas Boulard, le chanteur du groupe Luke - qui s'est indûment approprié les chansons d'un ex-comparse perdu de vue. Mais le jour où le musicien floué refait surface, sans avoir jamais eu connaissance de la supercherie, Lucas a une idée aussi désastreuse que bêtement comique : demander à son vieux pote Francis, parfait tocard qui rêvait de percer dans «l'art mimique» et se complaît en parasite, de se faire passer pour la vedette qui vit dans l'opulence.
Donc - chacun en déduira ce que bon lui semble - Dubosc excelle en abruti incandescent, parvenu ridicule et filou qui, tel le domestique chez Molière, tire les ficelles le jour où son statut de Sancho Pança du show-biz bascule en celui de cador. «Un acteur, pour donner toute l'étendue de son tale