La crise économique sera-t-elle la star du 62e Festival de Cannes ? A la veille de l'ouverture, les pronostics se contredisent quant à l'impact du contexte mondial sur la Croisette, du «attentif mais confiant» au «historiquement morose» en passant par la «légère érosion».«Cannes gets frugal», s'inquiétait dès la fin avril le quotidien britannique The Independent.
Clinquant. Des petits signes semblent indiquer que les paillettes seront plus light. Un traiteur note que la tendance est plus rosé ou mousseux que champagne. Un loueur de yachts avoue des demandes de locations en baisse. Le richissime magazine américain Vanity Fair annule sa party, tradition très prisée des stars. La tendance de l'année serait donc à la «sobriété», comme s'il ne faisait pas bon exhiber trop de clinquant. «Il y aura peut-être un peu moins de glamour, mais ça va de pair avec la réalité, dit Michel Chevillon, président du syndicat des hôteliers. C'est plus respectueux d'aller vers plus de retenue par rapport à ce qui se passe ailleurs.»
Sur le volet principal, le cinéma, les organisateurs affichent toutefois une certaine confiance. «Nous avons constaté une légère érosion du côté des professionnels du monde entier, qui viendraient un peu moins nombreux et un peu moins longtemps, disait il y a quinze jours le président du festival, Gilles Jacob. C'est le seul signe de la crise que nous