Cette année, foin de quiz et autres thèses de troisième cycle sur les grandes tendances genre «c'est moche, la guerre» et «la violence est une solution à rien». Sous influence d'une revoyure récente (et totalement enchantante) des Dix Commandements de Cecil B. Débile, nous voilà, tel Moïse-Carlton Heston, en pleine descente de mont Sinaï avec un brushing à la lionne (rapport qu'il a mis ses doigts dans la prise de Dieu), à graver à notre tour dans le comblanchien nos Tables de la Loi. D'où il ressort après un rapide vol plané au dessus de la Torah (rien à voir avec Tora ! Tora ! Tora ! sublime fresque de Richard Fleischer relatant la guerre dans le Pacifique. Quoique…), nos dix commandements perso (à partir de maintenant, prévoir en bande-son au minimum un Wagner posthume, et apocryphe s'il le faut.)
1 Tu n’étrangleras point l’attaché(e) de presse avant trois jours révolus
En effet, le reste de l'année, l'attaché(e) de presse a un comportement à peu près convenable. Mais une longue expérience prouve que pendant les douze jours du Festival de Cannes, il ou elle perd tout sens commun. Exemples : «Alors, c'est bien calé entre nous, l'interview de Sharon Stone a lieu jeudi à 12 h 47 en "one to one" à l'hôtel Eden Roc.» Alors que, renseignements pris, le rendez-vous a lieu mardi, around midnight, au buffet de la gare SNCF avec Roger Hanin. Ou bien : «Je suis bien à la rédaction de Star Mag Croisette ? Alors voilà, demain, rien que pour vous,