Juste après avoir fait le zouave sur la Croisette pour lancer la promo du Disney de Noël, A Christmas Carol, et juste avant de s'envoler pour une capitale européenne pour fournir la même prestation, Jim Carrey a quand même trouvé vingt minutes pour présenter I Love You Philip Morris lors de son unique projection à la Quinzaine.
Plutôt sobre, à part un hurlement de bête quand il mimait la direction d'acteurs de Glenn Ficara, l'Américain a quand même dit quelque chose d'intéressant entre deux remerciements. «Il y a trois films dans ma carrière que je me sentais absolument obligé de faire. The Truman Show, Eternal Sunshine of The Spotless Mind et I Love You Philip Morris. Quand j'ai lu le scénario, j'étais incapable de savoir si j'aimais ou si je détestais mon personnage, mais j'ai su que je devais le faire. Pour rien s'il le fallait, mais heureusement, il n'en a rien été.» Peut-être que cette soudaine solennité du plus grand déconneur d'Hollywood était taillée sur mesure pour la salle archicomble et supposée cinéphilique de la Quinzaine. Mais elle avait aussi quelque chose à voir avec les difficultés rencontrées par le film pour en permettre sa distribution en salles aux Etats-Unis (finalement, Consolidated Pictures Group a acquis les droits) à cause des nombreuses scènes où son personnage roule des pelles explicites à son partenaire. Cela avait sans aucun doute un rapport avec la validation, ou non, par la Cour suprême de Californie, de la fameuse pr