Dans la famille Wolberg, on demande le père : maire délirant d’une ville minuscule, amoureux de soul music, parlant comme un acteur de série B, un zinzin de province marié à Marianne (Valérie Benguigui), qui doute parfois de son amour (elle voit quelqu’un), et père de Benjamin, 10 ans, et de Delphine, qui va en avoir 18 dans quelques jours et songe à partir avec son amoureux, mais ne sait pas comment le dire.
Dans la famille Wolberg, il y a le grand père veuf, Jean Luc Bideau, et l’oncle barbu, Serge Bozon. Deux acteurs appréciables (et un cinéaste important, dans le cas de Bozon).
Grâce. Dans la famille Wolberg, il y a une jeune cinéaste, identifiée : Axelle Ropert est critique de cinéma (à la Lettre du cinéma, puis au Cercle sur Canal + Cinéma), scénariste pour Bozon, et avait signé il y a deux ans un moyen-métrage solaire mais encore très appliqué : Etoile violette. La raideur volontaire qui pour l'instant déterminait son travail a soudain fondu. C'est une chose bien plus incroyable qu'il n'y paraît, pour qui la suit depuis des années. La grâce du film, c'est sa légèreté : Elle s'est délestée de beaucoup en sautant le pas. Le film qui en naît a le poids d'un flocon. On sent enfin qu'au moment de tourner chaque plan de la Famille Wolberg, Axelle Ropert ne se pose plus la question de savoir comment Jacques Tourneur ou George Cukor, ou Luc Moullet auraient fait à sa place. Elle se demande juste comment faire, là, à l'instant