Dès la sortie de la salle, le débat s'engage sur le film d'Alain Resnais, les Herbes folles, et particulièrement sur son énigmatique dernière scène, où il est question de chat et de croquettes. Ils auraient aimé avoir l'éclairage du réalisateur et se trouvent tout déçus qu'il ne soit finalement pas venu échanger avec le public.
«Certains ont trouvé le film assez hermétique, résume Margaux. Moi j'ai bien aimé cet univers assez particulier, un peu fou.» Ils sont sept, âgés de 16 à 19 ans, en seconde ou en terminale au lycée Edouard-Belin de Vesoul (Haute-Saône), et font partie d'un groupe de 71 élèves descendus, comme l'an dernier, pendant trois jours au Festival. Au menu, trois projections quotidiennes de films des différentes sélections au Théâtre de la Licorne, dans le quartier de la Bocca, petit tour sur la Croisette en début de soirée et retour au Formule 1 de Villeneuve-Loubet.
Romain tente un résumé des Herbes folles (Libération de vendredi) : «C'est un homme qui trouve un portefeuille, veut le rendre à sa propriétaire.» Torsten enchaîne : «Le portefeuille devient un moyen de communication entre lui et la femme.» Pas si grave, finalement, que le film laisse beaucoup d'énigmes en suspens. «Un film qui m'explique tout, c'est un documentaire», tranche Margaux. Les voilà à échafauder des théories sur Georges, interprété par André Dussollier : «Un personnage à moitié fou, assez violent et en même temps très drô