Publié en 2002, Coraline était le premier roman pour la jeunesse de l'écrivain britannique Neil Gaiman. Le deuxième, une relecture du Livre de la Jungle de Kipling version cimetière, vient de sortir en France.
Comment est né le roman ?
J'ai commencé à écrire cette histoire pour ma fille Polly, puis je me suis arrêté. J'ai envoyé ce premier jet à mon éditeur, qui m'a appelé en me demandant ce qui se passait ensuite. «Si tu me fais un contrat, nous le découvrirons ensemble», lui ai-je répondu. Quelqu'un attendait désormais Coraline. J'ai continué sur un petit carnet. Au lieu de lire, j'écrivais quatre pages avant d'aller me coucher. Dans ma tête, ce n'était pas urgent. Coraline était le livre que j'écrivais pour mes enfants, et les cordonniers sont les plus mal chaussés. Il a finalement été publié en 2002, après American Gods.
C’est vous qui avez choisi Henry Selick ?
Dix-huit mois avant que le livre ne sorte en librairies, j'avais un contrat d'adaptation. J'avais adoré l'Etrange Noël de M. Jack, et j'avais vu que c'était Henry Selick qui l'avait réalisé, pas Tim Burton. Burton est un excellent réalisateur, mais il déteste les histoires. J'ai demandé à mon agent d'envoyer Coraline à Henry. L'idée que ce film a pris huit-neuf ans, de ce moment-là jusqu'à sa sortie en salles, me plaît. Le résultat est celui que je voulais voir, et cela donne du prix à l'attente.
Vous êtes donc satisfait de l’adaptation…
Le film est une réalisation parfaite de Henry Selick. Je n'aurais pas voulu que l'adaptation de mon roman soit faite