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Libération
Critique

Le mal d’ados des teen lovers

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Branlette. Dans «les Beaux Gosses», Riad Sattouf invente le film d’acné à la française.
publié le 10 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 10 juin 2009 à 6h51)

On le sait, le teen movie est un genre aussi ingrat que la tranche d’âge à laquelle il fait référence. Face aux multiples avatars américains, la production française semble d’ailleurs plutôt à la traîne sur la question, sans qu’il faille s’en plaindre.

Pourtant, deux exemples viennent coup sur coup de tenter de rehausser la donne : à la version féminine et XVIe arrondissement de Lol (accueil critique mitigé, mais bon score au box-office) répond désormais un pendant masculin et popu, les Beaux Gosses.

Qui sont-ils ? Une poignée d'ados boutonneux, sincèrement persuadés que 50 Cent est un «personnage historique» et, comme tous les gamins de leur âge (quels que soient la génération, la provenance ou le milieu social - aspects traités ici de façon volontairement évasive, d'ailleurs), obnubilés par un seul et unique objectif : se taper des filles… Ou, à défaut, s'entraîner avec un doigt à rouler des pelles et tourner frénétiquement les pages du catalogue de la Redoute, quitte à être dérangé en pleine activité («on peut même plus se branler tranquille dans cette maison»).

Auteur depuis une dizaine d'années de bandes dessinées à succès (Retour au collège, le Manuel du puceau, la Vie secrète des jeunes…), publié dans Charlie Hebdo, Libération ou Fluide glacial, Riad Sattouf signe avec les Beaux Gosses une comédie qui se distingue par un ton juste, où le rire - parfois gras (on n'est pas chez Mouret ou Gui