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Libération

«Ne te retourne pas» & «The Women»

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par BAYON
publié le 10 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 10 juin 2009 à 6h51)

Ne te retourne pas a deux atouts : ses ambitions «fantastiques» et Sophie Marceau. Les deux ne se rejoignent jamais tout à fait pour faire un film de référence. Il est vrai que le rôle-titre se complique et se contrarie sur la durée, jusqu'à se perdre, littéralement, en semi-mime (Marceau) d'après le script schizoïde. Et non moins vrai que le surnaturel afférent, à base de dédoublement de la personnalité, d'atmosphère, se contredit et perd en justifications explicatives finales, d'autant plus malvenues qu'inintelligibles elles-mêmes.

Entre-temps, le film aura offert le spectacle, inutile dramatiquement mais agréable à l’œil, de l’intimité corporelle de Sophie Marceau, refoulement sexuel soft français moyen favori.

A peine anorexique, la belle dame eût gagné à déroger, dans le strip-tease popote, à cette faute de goût importée d’Amérique de la lingerie féminine non coordonnée. A noter : de bien mystérieux bleus (SM ?) sur la cuisse de Sophie M.

A part cela, Ne te retourne pas ménage cette rareté : un rôle, masculin, joué faux à crier en français (en mari), mais juste en italien - en frère (oui, un peu complexe à élucider en deux mots).

Les avis partagés à la sortie font crédit à la chose, malgré ses longueurs maniérées (sans compter un couple noir ayant passé une bonne partie du film à se fricoter un petit repas chaud devant), d'une ambiance malsaine plutôt bien ménagée. Notamment via divers morphings avec Monica Bellucci, double pas du tout ressembl