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Libération
Critique

L’Italie en toute subjectivité

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Regards. Festival documentaire à l’Institut culturel italien, à Paris.
publié le 17 juin 2009 à 6h52
(mis à jour le 17 juin 2009 à 6h52)

Comme les «différents chapitres d'un même livre», les documentaires narrent le récit de l'Italie contemporaine. L'expression est de la directrice de l'Istituto Italiano di Cultura, Rossana Rummo, qui, pour la deuxième année consécutive, organise «Histoires d'It., vol. 2» un festival de documentaires, genre quasiment absent des salles obscures de la péninsule. Jusqu'au 9 juillet, en présence de certains réalisateurs, dix-sept films tournés depuis un an composent le cru 2009. Hommage à Dino Risi dans Una Bella Vacanza, de Fabrizio Corallo, voyage en train de 77 handicapés mentaux de Venise jusqu'à Pékin dans Atomic! A Train of Mad Italians in China, de Giovanni Piperno, rencontre avec les travailleuses des champs appelées «repiqueuses de Novi» dans Di Madre In Figlia, d'Andrea Zambelli… les petites histoires et la grande font jeu égal, pour montrer les différentes facettes d'une Italie loin de toute caricature.

Lyrisme. Paradoxalement, la difficulté des réalisateurs à trouver des financements a permis au documentaire italien contemporain de devenir «une forme de langage cinématographique très libre, plus courageuse que les films produits par des chaînes de télévision, qui sont davantage formatés», note la directrice de l'Institut.

Les traditionnelles enquêtes, images d’archives et entretiens, squelettes habituels du genre, sont ici au second plan, suppléés par les regards singuliers des cinéastes sur leur pays, souven