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Libération

«Les Intrus»

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par BAYON
publié le 17 juin 2009 à 6h52
(mis à jour le 17 juin 2009 à 6h52)

Le Publicis est un étrange sas cinéphilique. On y programme en exclu Paris-Surface à horaires flottants des films d'affres sanglantes dignes de la Fabrique de crimes de Paul Féval (qui se flattait d'offrir au public 73 morts par chapitre). Ainsi desIntrus (The Uninvited - démarque d'un les Deux sœurs coréen, ennuyeux pour nous comme tout film asiatique), où nous invitons le lecteur amateur à nous suivre à ses risques et périls.

Filmé plaisamment, sur ce mode descriptif poli caractérisant une certaine narration filmique américaine convenue à souhait, tout commence en conte, «Il était une fois» à peine froissé de froideur dans la voix off filigranant ce prologue d'une nuit de flirt d'été au Wisconsin…

Une jeune fillette à problèmes (voire à enfermer - on débute par la voir en HP), Anna, à bouche et yeux de poisson-chat, retrouve la maison familiale dix mois après la mort horrible de sa maman - brûlée vive dans un pavillon de la propriété, avec une clochette au poignet. Gling-gling, glagla…

Outre son écrivain de père (David Strathairn, comparse «Bourne» peu probant en bellâtre à stylo best-seller), Anna retrouve sa sœur Alex et leur belle-mère Rachel (Elizabeth Banks, utilité Spider-Man). La belle-mère est de fait belle, «fatalement» femme (elle jouit la nuit, audiblement, dans le lit conjugal endeuillé), face aux belles-filles en plein âge bête froncées.

La variation à la clef, sur ce thème mythologiqu