B.I.G. a vécu une des histoires les plus passionnantes de la culture hip-hop. Il s’agit même certainement de la légende urbaine la plus intrigante, même si ce biopic qui la porte à l’écran n’arrive pas souvent à en rendre toute l’intensité. Probablement parce que les producteurs du film, P. Diddy (ex-Puff Daddy), son mentor, Voletta Wallace, sa mère, ou Mark Pitts, son manager, sont parties prenantes de l’histoire.
Notorious B.I.G. retrace la vie de ce rappeur new-yorkais de 24 ans tué le 9 mars 1997 à Los Angeles, six mois après l'assassinat de son rival, Tupac Shakur, 25 ans, tué dans les mêmes conditions : criblé de balles alors qu'il était assis dans une voiture qui stationnait devant un feu rouge. Le meurtre de Notorious B.I.G, alias Biggie Smalls, sobriquet qu'il tient de ses 140 kilos, a mis fin à la guerre East Coast-West Coast qui faisait rage dans le rap américain.
Entre 1995 et 1997, les artistes de chaque côte américaine s’insultaient sur disques ou par médias interposés, en venaient aux mains à chaque cérémonie de récompenses, se tiraient dessus dès qu’un groupe de Los Angeles tournait un clip à New York ou vice versa.
Gangs. Douze ans après, les meurtres de ces deux icônes du gangsta rap n'ont jamais été élucidés, et pour cause : selon l'écrivain Randall Sullivan, qui en a tiré le livre L.A.Byrinth, la police de Los Angeles y est mouillée jusqu'au cou. La mère de Biggie a eu beau intenter un procès civil au LAPD, il s'est soldé p