A rebours d'à peu près toute la critique mondiale, est-il possible de défendre quoi que ce soit dans Transformers 2 : la revanche ? La proposition est de toute façon très relative : à cette heure, peu de critiques du film, présenté au dernier moment à la presse, ont été publiées (et elles l'ont été pour l'essentiel dans les médias anglo-saxons). Mais ces critiques sont sévères et se rejoignent presque toutes sur cette hypocrite ingénuité qui consiste à reprocher à Transformers 2 son cynisme de blockbuster : son scénario creux et décousu jusqu'à l'absurde et qui ne sert que de prétexte à une succession de scènes d'action, sa galerie de personnages à peine esquissés et sa retape presque indécente en direction du public enfant et ado masculin. Mais quel genre de vertu espère-t-on de Babylone ?
Monsieur Plus. Ce qu'on reproche surtout à cette Revanche, c'est d'accuser tous les traits, les pires et les meilleurs, du premier Transformers, réalisé par le même Michael Bay, qui était arrivé en tête du box-office mondial pour l'année 2007.
A tous égards, c'est en effet à une opération Monsieur Plus que s'est livré Michael Bay (avec la bénédiction de Steven Spielberg à la production, et l'aide de quelque 200 millions de dollars). Transformers 2 est d'abord - même si légèrement - plus sophistiqué que le 1, au risque d'être bien plus confus, ce qui n'est pas très grave si on n'attend pas de l'histoire une épopée raffinée. Il se