Fighting est une révélation et une bonne surprise. Révélation : celle du jeune loup Channing Tatum, tombant à «poings», Van Damme out, pour relever Jet Li et Jackie Chan, si lestes et moches. Comme pour souligner la chose, une branlée niveau 3 oppose le Ken du gnon à un «monstre» kung-fu. Puis, Fighting pourrait n'être qu'une baston de mieux - ce qui nous irait. Mais surprise, douce, c'est plus et mieux que cela.
Grâce au script, qui offre une peinture de milieu et de caractères, à la Auster (Smoke) et Selby (Last Exit). Grâce à l'as triste du jour, Balboa Budd de Brooklyn parmi les junks spic et macs chinks, belle brute tintinesque. Grâce au casting : Tatum inconnu, on reconnaît Harvey (Terrence Howard), Martinez (Luis Guzman), loup et renard du Pinocchio du bourre pif, et Roger Guenveur Smith.
Quitte à du vrac dans le rangement (fin et début, réalisme et réalisation flottants), Tellement proches a à revendre de ce qui manque à la comédie française cheap de base : matière, boulot.
De la moumoute à pelloches au syndrome de Rebecca, de la piscine à boules au trafic de grille-pain, via quiproquos, numéros de bravoure, retournements, cela regorge de traits.
A ce rayon, c'est François-Xavier Demaison qui fournit la forte impression, en tocard coinçosse partant en freestyle pété à la Bourdon sous ecsta. Vincent Elbaz se confirme le sérieux client qui coiffait «le Gang des postich