Whatever Works est un film dont la première des innombrables qualités est la discrétion. Comme quoi Woody Allen nous aura globalement tout fait ces deux dernières années. Lui qui avait réussi à fatiguer les sympathies à force de se singer lui-même (Melinda et le Sortilège de la Celebrity de jade dans le Hollywood Ending et tout le reste : une brochette de films en pilotage automatique, tous confondants et à ce titre tous confondus), déboulait il y a quatre ans avec un classique instantané envoyé depuis Londres. Match Point n'était pas juste le sursaut d'un personnage public ankylosé dans son costume, mais l'acte de renaissance de l'homme Woody Allen, dont on comprenait qu'il était virilement prêt à tout pour impressionner Scarlett Johansson. Même refaire un grand film - c'est dire le pouvoir illimité des jeunes filles appétissantes sur ces messieurs. Après quoi, il enchaîna comme d'hab trois films de trop (Scoop, le Rêve de Cassandre et le tube office du tourisme Vicky Cristina Barcelona), mais qui avaient en commun de prolonger le miracle Match Point en continuant d'éviter par tous les moyens la case back to Manhattan.
Sous-Scarlett.La première question de Whatever Works est justement celle du retour : quand on a passé autant de mois dehors, comment rentrer à la maison ? Et comment faire pour faire croire que l'on ne l'avait pas désertée ? Allen fait a