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Libération
Critique

«Bancs publics», Lego à gogo

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Choral. Habile construction de Bruno Podalydès, avec 86 comédiens.
(UGC)
publié le 8 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 8 juillet 2009 à 6h52)

Ça commence par un escalator qui descend, monte, avance, tandis que s'égrène un générique improbable, une sorte de liste de tous les acteurs et actrices possibles du cinéma français, de Balasko à Elie Semoun en passant par les Inconnus, Michael Lonsdale ou Nicole Garcia. Au point qu'on se demande ce que pourra être le sujet du film, si ce n'est précisément la façon d'accommoder ces 86 comédiens entre eux. Le site de Bancs publics (1) présente la même générosité foisonnante, avec pas moins de 23 bandes-annonces, qui présentent toutes un extrait différent, mais chacun drôle et mémorable. Tentative de suicide par spoiling et overdose chorale ?

Cases. Peut-être pas, si l'on considère que Bancs Publics, frère cadet de Dieu seul me voit et de Versailles rive gauche, n'est ni la somme de ses stars ni celle de ses dialogues cultes. C'est plutôt un jeu, une boîte de Lego où le spectateur est invité à fabriquer son parcours librement, avec comme seule obligation de passer par quelques cases fou rire s'ouvrant par surprise sous ses pieds, et généralement sous forme de détail surréel en arrière-plan.

Ce jeu comporte trois plateaux, qui sont une entreprise par les fenêtres de laquelle on aperçoit, pendant sur l’immeuble d’en face, une banderole marquée «homme seul», un square attenant et un magasin de bricolage nommé Brico-dream, mais dont le E de néon, disparu par panne, donne à lire Brico-dram - ce qui fait une assez bonne déf