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Libération
Critique

«Marching Band», fanfare à contretemps

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Obamania. Claude Miller suit une jeunesse en marche, mais le docu reste confus.
publié le 5 août 2009 à 6h52
(mis à jour le 5 août 2009 à 6h52)

L'ère de gloire d'Obama courrait-elle déjà vers sa fin ? Depuis quelque temps, le président américain se heurte à un mur de lobbys sur la question de la réforme du système de santé aux Etats-Unis. Tous se démènent comme des diables pour tenter de faire vaciller le Président. Dans ce contexte, Marching Band, le premier documentaire du cinéaste français Claude Miller, arrive dans les salles françaises à un curieux moment.

Le film raconte les derniers mois de la campagne présidentielle américaine, sous l'angle de la ferveur pro-Obama, exprimée par les membres d'une fanfare universitaire de Virginie. Miller explique avoir voulu au départ réaliser un film avec un marching band (une fanfare de campus), sans pour autant en faire le sujet principal. L'envie lui est venue du documentaire de Michel Gondry Block Party, dans lequel figurait une telle fanfare.

Si en France la pratique du marching band n'est pas très répandue, aux Etats-Unis, elle fait partie intégrante de l'identité des établissements. Marching Band ne se déroule pas dans n'importe quelle université, mais à l'UVA (University of Virginia), l'une des mieux cotées sur le plan national. Claude Miller s'introduit également dans la Virginia State University, composée essentiellement d'étudiants afro-américains et qui, dès l'été 2008, s'est positionnée derrière le candidat démocrate.

Si dans l’ensemble, le film se montre pêchu, le gros hic tient dans son ambivalence : Miller a-t-il voul