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Libération
Critique

Retourne chez tes parrains

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Pétaudière. «Little New York», variation ratée du film de gangster.
publié le 5 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 5 août 2009 à 6h51)

Le générique de début vaut le coup d’œil. Mais on pourrait s’en tenir là. Il s’agit, à la manière des films d’actualités d’antan, d’une présentation à la fois affectueuse et ironique de Staten Island, district situé en face de l’extrémité sud de Manhattan qui est, depuis plus d’un siècle, une des cinq circonscriptions de New York.

A défaut d’être la plus glamour, l’île assume le fait d’avoir été identifiée autrefois comme repaire de la mafia (Al Capone, Lucky Luciano… toute la clique y a un jour traîné sa réputation sulfureuse). Egalement patrie de Christina Aguilera, des rappeurs du Wu-Tang Clan et de Steven Seagal, Staten Island parait à la fois complexée et un rien fiérote de ce statut ambivalent.

C'est en substance ce que raconte James DeMonaco, lui-même naturellement originaire de ce furoncle en forme de pétaudière. A l'origine scénariste (le Négociateur, le remake d'Assaut sur le central 13, de Jean-François Richet), DeMonaco a vu grand en voulant entremêler les destins de trois personnages fictifs, quoique emblématiques du coin.

Un ponte de la mafia locale en proie à une violente crise existentielle (non, non, ça ne rappelle rien) qui tente de battre un record mondial de plongée en apnée (!) et se retrouve plus tard au sommet d’un arbre en activiste écolo (!!) ; un vidangeur de fosse septique qui, pour assurer les arrières de sa future famille, se met à avoir les yeux plus gros que le ventre ; et un épicier sourd-muet qui ne dit rien - et pour cause -,