A priori, les deux films n'ont aucun rapport, mais c'est peut-être le critère saisonnier qui, en premier lieu, rapproche l'Empreinte de l'ange de Demain dès l'aube. A partir de ce lien, certes ténu, divers points de convergence affleurent. D'abord, il y a donc cette période de l'année, plutôt chiche en bonnes propositions, qui, à un an d'intervalle pile poil, rehausse deux outsiders français auxquels on aurait possiblement moins prêté attention dans le flux usuel.
Trouble. L'un et l'autre sont aussi d'une solide facture classique qui leur va au teint. Bien que les histoires n'aient rigoureusement rien à voir, il n'est pas anodin non plus d'observer que l'Empreinte de l'ange tournait autour d'un sévère cas de trouble psychologique chez une femme, là où Demain dès l'aube choisit d'investir la question en l'accordant au masculin. Enfin, ultime passerelle, une des deux vedettes féminines (avec Sandrine Bonnaire) du film de Safy Nebbou était Catherine Frot, tenant là son deuxième rôle dramatique d'envergure, trois ans après la Tourneuse de pages, qui l'avait révélée dans ce registre. Or, le metteur en scène de ce film n'était autre que Denis Dercourt, qui se trouve également être notre cinéaste du jour.
Fin du syllogisme, en route pour l’époque napoléonienne, où, dans la campagne brumeuse, deux hommes en costumes vont en découdre pour une question d’honneur bafoué. Le duel soldé par une estafilade - il suffit que le sang