Menu
Libération
Critique

Balle masquée sri-lankaise

Article réservé aux abonnés
Canular. Une comédie sur fond de handball et d’immigration en Allemagne.
publié le 19 août 2009 à 6h52
(mis à jour le 19 août 2009 à 6h52)

Depuis le début de l'année, on a vu défiler toute une série de films européens sur le thème de l'immigration, ceux-ci ont connu des fortunes diverses, de Welcome, de Philippe Lioret, qui a alimenté le débat national, à Eden à l'ouest, de Costa-Gavras, qui s'est assez sévèrement vautré au box-office. Ce dernier était pourtant le seul à faire le choix, à la fois hasardeux et, d'une certaine manière, courageux, de la comédie. En voici un deuxième : Sri Lanka National Handball Team.

Sensiblement moins légendaire que son homonyme italien trucidé, Uberto Pasolini signe ici son premier long métrage (dont il est également coauteur et producteur) après avoir fait fortune - 250 millions de dollars de recettes - en produisant il y a douze ans The Full Monty, l'histoire de chômeurs anglais qui se refont une santé économique et morale en ayant un jour l'idée de pasticher des chippendales.

A l'autre bout de la planète, Sri Lanka National Handball Team ne fait rien d'autre que reproduire une forme différente d'éloge du système D qui compenserait la fatalité misérabiliste. Au Sri Lanka, une bande de copains cherche vainement à obtenir par les voies légales un visa pour aller travailler en Allemagne jusqu'au jour où, tombant sur un bout de papier froissé, leur vient l'idée de répondre à une invitation pour participer à un tournoi de handball en Bavière. Au détail près que, très populaire en Allemagne, le handball est autant pratiqué au Sri Lanka, qu