Le virus H1N1 menace gravement les tournages de films. La semaine dernière, un producteur parisien (souhaitant conserver l'anonymat) qui achevait la préparation d'un téléfilm pour France Télévisions a été obligé de repousser son tournage de plusieurs semaines. Motif : le risque de pandémie qui s'annonce. «Je travaille depuis de nombreuses années avec deux compagnies d'assurances, déclare-t-il à Libération.Quand je leur ai demandé de couvrir le tournage contre ce risque de maladie, l'une a carrément refusé et l'autre m'a demandé 10 % du budget global du film. Habituellement, un film est assuré pour un montant de l'ordre de 40 000 euros. Là, il aurait fallu ajouter 200 000 euros à cette somme. Du coup, j'ai préféré repousser le tournage à novembre. Il m'est impossible de prendre le risque d'arrêter le tournage au milieu parce qu'un des comédiens, le metteur en scène, le chef opérateur ou l'ingénieur du son est malade. Heureusement, tout le monde a accepté.»
Certes, rien n'obligeait ce producteur à souscrire une assurance particulière contre la grippe mais, bien entendu, à ses risques et périls. «Dans les contrats classiques, l'assurance prend en compte l'hypothèse de la maladie mais pour dix personnes seulement. Quand j'ai entendu que la période la plus risquée se situait en plein tournage, j'ai décidé de me couvrir.»
Il ne s'agit pas d'un cas isolé. Le même producteur évoque un tournage qui se déroule en ce moment, pour le cinéma cette fois,