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Libération
Interview

Chiara Mastroianni «Une façon de procéder qui vient du roman»

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La plus rebelle pour aller danser
publié le 2 septembre 2009 à 6h52
(mis à jour le 2 septembre 2009 à 6h52)

Chiara Mastroianni, fille de comédiens, actrice depuis l’enfance (une scène - coupée - dans la Cité des femmes de Fellini) et à qui le cinéma français offre enfin, depuis un an, des rôles de plus en plus impressionnants.

Votre première rencontre avec Christophe Honoré ?

C'était pour les Chansons d'amour, je n'avais encore jamais vu ses films, il m'avait donné rendez-vous dans un café. On était tous les deux peu prolixes, sur la réserve. A mon dernier jour de tournage, il m'a dit : «Ah bon ? Déjà ! J'aimerais bien qu'on refasse un truc ensemble…» En général, on se dit ça mais la vie des tournages fait qu'on est quand même assez vite oublié. Mais trois mois plus tard, pour la présentation du film à Cannes, il m'a dit qu'il avait vraiment en tête de refaire quelque chose avec moi, après la Belle Personne qu'il s'apprêtait à tourner. Mais pour la première fois, il fallait qu'il trouve le récit. En général, il procède à l'inverse : il a d'abord une histoire et pense ensuite aux acteurs. Là, ça partait de moi.

Comment dirige-t-il ?

Il dit les choses dans leurs grandes lignes, il donne des précisions mais laisse les acteurs s’approcher du personnage. Le scénario est déjà plein, mais l’acteur est invité à s’approprier le personnage. Mais dans son casting, beaucoup de choses sont déjà insufflées. Il ne propose pas au hasard, il aime assez les acteurs pour ça. Le personnage de Léna, par exemple, il ne me l’aurait jamais proposée il y a dix ans. Depuis la vie est passée par là, et je suis plus à même de rencontrer le rôle.

Vous vous sentiez étudiée ?

Non, sur