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Libération
Interview

«Un film réaliste, avec de la poussière et de la sueur»

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Peter jackson producteur de «district 9» et du projet avorté «halo» :
publié le 16 septembre 2009 à 0h00

Aussi doué et prometteur que soit Neill Blomkamp, l'existence même de District 9, comme la réussite de sa mise en orbite planétaire, doivent beaucoup à son producteur, Peter Jackson. Pour accompagner la sortie mondiale du film, celui-ci n'a pas eu besoin de quitter la Nouvelle-Zélande où d'intenses activités le retiennent. Grande première pour votre serviteur et merveille du journalisme (et de la promo) moderne : l'interview accordée a été réalisée en tête-à-tête virtuel via visioconférence, par satellite, dans un studio spécialisé du côté de l'Etoile. Déroutante expérience. Sur le large écran, la silhouette qui apparaît déconcerte : frais comme un gardon quoiqu'ébouriffé, terriblement aminci et gigotant dans son fauteuil, Peter Jackson (le Seigneur des anneaux,King Kong, etc.) ressemble à un étudiant cinéphile qu'habite une intensité peu commune.

Comment avez-vous rencontré Neill Blomkamp et pourquoi l’avez-vous produit ?

Nous nous sommes connus sur le projet Halo, l'adaptation pour le cinéma du jeu vidéo qui a fait la réputation de la Xbox. Neill vient du monde la pub et du clip vidéo. Comme moi, il est très imbibé par la culture du jeu. J'ai tout de suite reconnu en lui quelque chose de moi-même à son âge, ou de ce à quoi j'imagine avoir ressemblé vers 27 ans [Neill Blomkamp en a 30, ndlr]. On a rapidement été assez proches. On allait s'engager dans une affaire de longue haleine, avec de grosses pressions pendant deux ans. Il fallait quelqu'un de confiance. Et puis Halo a disparu… Tout est tombé