L’arrestation, samedi soir à l’aéroport de Zurich, du cinéaste Roman Polanski, n’est-elle qu’une embûche provisoire dans le cursus judiciaire du cinéaste ou bien est-elle le prélude à un feuilleton judiciaire complexe et malodorant qui pourrait se conclure en prison longue durée pour l’intéressé?
Conçue comme ce qui ressemble de plus en plus à un traquenard, l'interpellation s'est produite en vertu d'un mandat d'arrêt international émis par la justice américaine en 2005. Très prudent dans ses déplacements depuis 1978, date de sa cavale hors des Etats-Unis, Polanski avait pourtant l'habitude de se rendre régulièrement en Suisse. Il arrivait à Zurich pour participer au festival de la ville, qui lui rend hommage cette année via une rétrospective. C'était sans compter le district attorney de Los Angeles qui a sollicité ses homologues helvètes. Pourquoi et comment ceux-ci se sont cru en devoir d'y répondre avec zèle n'est pas la moindre question.
La nouvelle de cette arrestation, en tout cas, ne cesse de produire ses répliques.
mobilisation. Après les premières réactions officielles et émues du ministre de la Culture Frédéric Mitterrand (qui a aussi répandu le commentaire officieux du président Sarkozy souhaitant une issue positive et rapide) et, sur la même longueur d'ondes, de Bernard Kouchner (qui a écrit à son homologue Hillary Clinton pour réclamer la relaxe du cinéaste), ce fut au tour hier du monde du cinéma de donner de la voix.
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