Le 7e art, qui n'en est pas un comme son surnom l'indique, est un passe-temps au double attrait : histoire, personnages. D'où le titre recadré de ce rendez-vous des amateurs de navets, donc d'acteurs.
Ainsi de la Proposition. Avec ou sans enterrement, le film de mariage est un genre, actualisant le «boulevard» : quiproquos et trahisons amoureux, mots et maldonnes de placard ou sur l'oreiller, happy end à scandale des familles. La Proposition, peu engageante, s'avère un vaudeville modèle.
L'argument marie une executive woman (maîtresse) et son assistant (esclave) que tout oppose. L'aversion réciproque refoulée en feinte attraction fait le ressort et le sel de l'affaire.
Relevée par la plastique Sandra Bullock, troublante de justesse dramatique (gestuelle bondage, mimiques et intonations à triple entente - le baiser de fiançailles hémicorps faisant foi), la Proposition révèle d'ailleurs l'intéressant Ryan Reynolds.
Un peu parent du fétiche maison Ryan Gosling, en plus musclé et moins névrosé, Reynolds se présentait bien dans le pop-corn movie horrifique Amityville (remake 2005) ou en Deadpool lobotomique du saignant X-Men Origins: Wolverine, face à l'Australopithèque Hugh Jackman. Ici, il s'impose premier rôle sans un pli, en partenaire amoureux dialectique (maître et esclave). La prochaine fois, ce sera la Théorie du chaos.
Pour y rester (dans le chaos), bref retour sur le fin