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Libération

Gordon-Levitt, Foster & Ulliel

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par BAYON
publié le 7 octobre 2009 à 0h00

Joseph Gordon-Levitt, héros de (500) jours ensemble, a tapé dans l'œil en plongeant le sien dans l'anus du prof de gym de Mysterious Skin.On retrouve ce mini Keanu Reeves, tapin dans la foulée, puis trépané du Lookout, minet du jour. Jouant sur sa fraîcheur et son flou sexuel, il sert bien le marivaudage vrai, donc triste et fin (le ballet du bonheur est un bonheur), bien qu'américain (mais nouvelle vague), au menu. La Dulcinée abuse : exquise, c'est une mémère ; gare au happy end.

Celui de Pandorum en est un, ce qui fait déjà bien, avec l'exposition soufflante et Ben Foster en «star». Pandorum, folie de l'éther, est un Dante 01 de Caro revu Alien-Jeunet croisé Stargate. Quant à Ben Foster, notre ami depuis Bang Bang You're Dead, infanticide mièvre à la Larry Van Sant qu'il relevait, ce serait un sosie de Tim Roth et Ryan Gosling avec du Norton nazillon d'American History X ; autant dire un rêve.

Tête de rat rase, charme en nerf, on notait d'abord ce soldat de l'espace pour sa violence martiale face au caïd mou Emile Hirsch. Ayant ressorti le numéro rabique avec 3 h 10 pour Yuma, dans Pandorum il campe un sous-off du Hollandais volant de Tanis, Mysterium, en proie aux hypermonstruosités.

Le secret de ce voyage immobile est assez trouvé et la quête intèrieure. D’où le huis-clos rituel, jalonné d’épreuves nécronomiconiennes : coursives et passerelle