Il ne fait aucun doute que les efforts consentis en ce moment par l'industrie du cinéma pour promouvoir la 3D en salles sont pour beaucoup dans l'avalanche ininterrompue de films d'animation. Compte tenu du succès estival de cette Tempête de boulettes géantes sur le marché américain, enfonçant allègrement toute la concurrence, le studio Sony fait désormais figure de challenger sérieux face à d'autres ténors du genre comme Pixar et Dreamworks. Même si le triomphe de cette aimable fable au box-office américain peut laisser un peu rêveur.
Car, comme on pouvait le craindre, Tempête… est une fantaisie un peu bébête et totalement inoffensive sur le thème de la surconsommation alimentaire, phénomène qui préoccupe tout l'Occident, au premier rang duquel l'Amérique.
Dépotoir.Le héros de cette affaire est Flint, un jeune homme qui, au cours de sa courte carrière d'inventeur, n'a jamais pu produire autre chose que des catastrophes en série ou des objets rigoureusement inutiles comme, par exemple, ses manipulations génétiques ayant donné naissance à une espèce tenace de rats volants. Au cours d'une énième expérience, Flint se débrouille pour expédier en orbite géostationnaire une machine capable de transformer l'eau en nourriture. Pas du lait, des céréales ou des légumes, non, de la bonne grosse bouffe aux standards américains : pizza aux pepperoni, spaghetti aux boulettes de viande, hot-dog, steak T-bone ou, évidemment, l'indépassable cheeseburger et se