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Libération
Interview

«Cliente de L’ anti-dépresseurs pour filles»

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Séance tenanteavec Pascale Ferran Quel spectateur êtes-vous ? Un invité nous répond du tac au tac.
publié le 29 octobre 2009 à 0h00
La première image ?

Blanche Neige. C’est la première image, littéralement. C’est le premier film que j’ai vu au cinéma alors qu’on n’avait pas encore la télévision à la maison. J’avais 5 ans.

Le film (ou la séquence) qui a traumatisé votre enfance ?

Blanche Neige. La scène, proprement terrorisante, où la Reine mère (la «plus belle dans le miroir») se transforme en sorcière. Bon, je n'ai pas tout vu parce que j'ai passé une partie de la scène sous mon fauteuil. Donc, leçon de cinéma numéro 1 (C'est Jean Douchet qui a raison) : la peur est consubstantielle au cinéma.

Une scène qui vous hante…

La scène finale de Psychose, définitivement.

Vous dirigez un remake. Lequel ?

Si je devais commencer demain, j'hésiterais entre La Féline (Tourneur) et L'Evénement le plus important depuis que l'homme a marché sur la lune (Jacques Demy).

Le film que vous avez le plus vu (à la télé ou en salle)…

Peau d’âne.

Un film plus puissant qu’une drogue…

Je suis assez cliente de la catégorie «spécial antidépresseurs pour filles». Elle et Lui comme modèle indépassable, Pretty Woman, voire, plus récemment, Orgueil et Préjugés.

Votre vie devient un biopic. Qui dans votre rôle ?

Je dirais bien Chiara Mastroianni, juste pour me vanter, mais c’est aux réalisateurs de choisir leurs acteurs, non ? Bong Joon-ho pour la diriger.

Le cinéaste absolu à vos yeux ?

Lang ? Hitchcock ? Imamura ? Kubrick ?

Une réplique que vous connaissez par cœur

Un homme arrête un passant dans une ville de province : «Excusez-moi, le centre, s'il vous plaît ? - Vous y êtes, monsieur.» C'est pile au milieu de Muriel, d'Alain Resnais.

L’acteur que vous auriez aimé être ?

James Mason. Ah, ou alors Paul Newman : un des acteurs les plus sexy du monde, grand cinéaste, inventeur de vinaigrettes. Quelle belle vie !

Regrettez-vous parfois le temps du cinéma muet ?

Ah non, non, je suis pro