Surfin' Bird des Trashmen, qui ouvre le bal en cavale rafalée tarantineuse, est un bon point : pierre de touche rock. Albert Dupontel, le responsable acteur agitateur déconneur star du Vilain qui part, est aussi maniaque et rythmé. Tétanisé dans le grimacier menaçant, il est un fleuron de l'école du rire malaise belge. Entre Poelvoorde le roi fou (surpris jeudi en tournage nocturne des Emotifs anonymes dans la boutique de friandises de la rue Montmartre, A la mère de famille) et le rival effrayant François Damiens (qu'on retrouve à contre-emploi normalisé, père de Famille Wolberg), Dupontel œuvre dans le rictus, la distanciation outrée à la W.C. Fields. Final gargouillé comme le break glossolalique de Surfin' Bird, le numéro est souvent bien. Ainsi des variations sur le thème de l'increvabilité de mère en fils (la santé comme plaie); dont le matricide à effet domino. Pour renouveler sa palette tordue, Dupontel, 45 ans, porte cheveu long à la 70's. A l'image du décor, le tempo est à la régression, sur fond de quartier qui meurt. Que Catherine Frot, vieille dame indigne malgré elle, mère ennemie de fils indigne malgré lui, soit au poil va de soi. Idem du docteur HS Nicolas Marié, déjà d'Enfermés dehors.
Méliès serait content de «l'Entrée de l'apocalypse en gare de Chicago». Tout sombre, monts et fondsmarins confondus, le chaos solaire ravage la planète en nouveau Déluge. Pour autant, ce surcatastrop