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Polanski élargi, le polar se poursuit

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Deux mois après l’avoir incarcéré à la demande des Etats-Unis pour une affaire de viol datant de 1977, la Suisse a accepté la libération du cinéaste, l’assignant à résidence.
publié le 26 novembre 2009 à 0h00

Roman Polanski était attendu hier soir dans son luxueux chalet de Gstaad, dans les Alpes bernoises, après que le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone (Tessin, sud de la Suisse) a accepté une libération sous caution du cinéaste. Les juges ont estimé que Polanski, 76 ans, détenu depuis le 26 septembre à Zurich dans l’attente de son extradition vers les Etats-Unis, pouvait être élargi, ainsi que le réclamaient ses avocats pour la troisième fois.

Mais la justice suisse fixe de strictes conditions pour s'assurer que le réalisateur oscarisé n'en profite pas pour tirer sa révérence. Aussi le montant de la caution a-t-il été fixé à 4,5 millions de francs suisses (3 millions d'euros), «une part substantielle de la fortune» du réalisateur, estime le juge fédéral, laissant entendre que «vu l'âge avancé du suspect, il n'est pas certain qu'il ait à nouveau la possibilité d'accumuler une telle somme, en cas de perte de caution».

Le Tribunal pénal fédéral ne frappe pas qu’au portefeuille. Outre une assignation à résidence dans sa propriété de Gstaad, le prix de l’élargissement de Polanski comprend le dépôt de ses papiers d’identité, et une mesure de surveillance électronique.

Bracelet électronique. C'est probablement ce dernier point qui a permis aux juges suisses d'infléchir leur position de fermeté initiale : quelques semaines après l'arrestation du cinéaste franco-polonais, le Tribunal fédéral a admis pour la première fois, dans une autre affaire, que le