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Libération

Les choix du cahier cinéma

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publié le 5 décembre 2009 à 0h00

S'il est un cinéaste qui insuffle des envies de fidélité indéfectible, c'est bien Jim Jarmush. Un peu hors-cadre, éternel adolescent aux cheveux blancs, rocker cinéphile, il signe avec The Limits of Control un opus espagnol entre Madrid et Almería, avec Isaach de Bankolé dans le rôle d'un samouraï mystérieux multipliant les rencontres bizarres. Exercice formel ? Film déceptif ? Oui, sans doute, mais qui marque l'esprit comme le faisait déjà Broken Flowers qui se revoit avec plaisir en DVD. La bande-son du film, Sunn O))), Boris et les Bad Rabbit… tourne déjà en boucle sur notre iPod.

Autre sensation de la semaine, la Famille Wolberg d'Axelle Roppert, premier film d'une jeune fille qui prend le contre-pied de la formule gidienne (famille, je vous hais) pour explorer, avec grâce et une subtilité rohmérienne typiquement XVIIIe siècle, les liens entre un père (maire de Mourenx) débordé, son épouse et ses enfants. Jouissance de l'insolite, parti pris de mise en scène perpétuellement surprenante, une grande réussite très recommandée.

Idem pour la Folle histoire d'amour de Simon Eskenazy, comédie sur un cinquantenaire gay (Antoine de Caunes), un peu flippé mais toujours séduisant, qui navigue à vue entre un amant travesti beur (la révélation Mehdi Dehbi) et une mère juive impotente (Judith Magre). Allégresse et mélancolie.

Enfin, pour le coup de stress, Paranormal Activity d'Oren P