C'est l'histoire d'un ancien ouvrier tourneur devenu président. Lula, le fils du Brésil (Lula, o filho do Brasil), de Fábio Barreto, raconte les trente-cinq premières années de la trajectoire du chef de l'Etat brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva. De son enfance pauvre jusqu'à l'émergence du leader syndical qui brava la dictature militaire (1964-1985) en organisant des grèves monstres.
Affiche. Lula était présent à l'avant-première du 28 novembre, à São Bernardo do Campo, banlieue industrielle de São Paulo où il a fait sa carrière de syndicaliste. Il est reparti sans mot dire et les yeux embués. «Culte de la personnalité», «propagande» : le film fait polémique. Présenté comme le plus cher de l'histoire du cinéma national (4,6 millions d'euros), celui-ci a été financé par des entreprises en contrat avec l'Etat brésilien, comme GDF Suez, et donc peu susceptibles de mettre la main à la poche pour un brûlot contre le Président. L'adaptation télévisée de Lula, le fils du Brésil est attendue pour 2011 mais le film sera à l'affiche dès le 1er janvier, soit à quelques mois de la présidentielle. Et, pour l'opposition brésilienne, ce n'est pas une coïncidence. Lula, qui achève son second mandat, ne peut plus se présenter une troisième fois consécutive, mais il tentera de faire élire sa chef de cabinet, Dilma Rousseff.
Pour l'instant, la popularité record du chef de l'Etat (80 % d'avis favorables) ne semble pas suffisante. Achever de