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Libération
Critique

Jonze, le maxi môme

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Ogres . Une adaptation punk du best-seller pour enfants de Maurice Sendak. La folle équipée de Max au pays de géants cannibales.
(Warner Bros. France)
publié le 16 décembre 2009 à 0h00

La première fois que l'on a lu quelque chose sur le nouveau film de Spike Jonze, Where the Wild Things Are, adaptation du best-seller illustré de Maurice Sendak, c'était il y a bien longtemps, une brève dans un journal américain signalant que les enfants conviés à une projection-test avaient déserté la salle en hurlant de peur. La sortie du film, annoncée d'abord pour 2008, était de fait retardée sine die. Dans plusieurs entretiens, le cinéaste a concédé que la Warner n'était pas contente du résultat présenté et encore moins, on s'en doute, des réactions enfantines. Après tout, il s'agissait d'un livre pour les petits vendu à 63 millions d'exemplaires dans le monde entier (1), pas du nouveau Stephen King ! Le studio aurait envisagé de virer Jonze manu militari. Il était peut-être encore possible de mettre de l'eau sucrée dans ce vinaigre et de rendre le film grand public. Finalement, après s'être arraché les cheveux en pure perte, personne ne sachant vraiment quoi faire, Jonze, soutenu par Sendak lui-même, a fini par reprendre les manettes. La Warner, considérant que l'orientation prise était si radicale qu'il n'était guère possible d'infléchir le projet en l'état, sauf à tout reprendre (et 75 millions de dollars avaient déjà été dépensés), a donc juste payé pour quelques retakes et un nouveau montage.

IGLOO. A l'arrivée, Max et les Maximonstres reste bel et bien un film hors cadre. Dès les premières scènes avec Max poursui