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Libération
Critique

Le pompon du Poppe art

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Point d’orgue . Le Norvégien Erik Poppe clôt sa trilogie sur une histoire de rédemption.
publié le 23 décembre 2009 à 0h00

En symbiose avec la saison, le cinéma d'Europe du Nord possède une évidente faculté à s'émanciper dans la grisaille et le givre. La semaine dernière a eu lieu à Paris la 2e édition du festival Ciné Nordica qui, comme son nom l'indique, a valeur de baromètre. Plusieurs films qui figuraient au programme sont déjà promis à une carrière solo, parmi lesquels Nord, Just Another Love Story et, dès aujourd'hui, En eaux troubles.

Pas dénué de qualité - et très éloigné du format «divertissement familial» ambiant -, En eaux troubles est le troisième volet d'une trilogie qui, pour tout avouer, nous avait jusqu'à présent totalement échappé. D'autant que les deux premiers tomes, Schpaaa (1998) sur la dérive d'une bande de délinquants, et Hawaii, Oslo (2004), une comédie dramatique sur des «personnages en quête de sécurité, d'amour et d'un partenaire», ne sont jamais arrivés jusqu'à nous.

Derrière la caméra, on trouve le Norvégien Erik Poppe, qui introduit son dernier projet en date de la façon suivante : «Je voulais trouver une histoire sur la rédemption et le pardon. Je considère que c'est un sujet crucial aujourd'hui, à une époque où le monde est rempli de conflits de toutes sortes. J'ai par ailleurs personnellement perdu quelqu'un de proche dans un accident, à cause d'un conducteur ivre, et me suis souvent demandé à quoi ressemblerait ma rencontre avec cet homme et quel effet elle aurait sur nous deux.»

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