S'habiller en costard mauve très près du corps, assumer les cols de chemise deltaplane, exceller au kung-fu et appeler toutes les filles «mama». Voila quelques fondamentaux indispensables pour s'offrir une chouette escapade au pays de la blaxploitation (contraction de black exploitation). Dernier point, hautement recommandé : être Noir, cool et sexy. Le genre, qui s'est épanoui aux Etats-Unis dans les années 70, bercé aux saccades soul d'Isaac Hayes ou James Brown ainsi qu'aux claquements secs des torgnoles généreusement distribuées par les Richard Roundtree et autres Fred Williamson, s'offre sans prévenir une éphémère et flamboyante renaissance avec Black Dynamite.
Comme dans toute bonne parodie, le film de Scott Sanders respecte scrupuleusement les règles du genre. Les garde-robes y sont d’un mauvais goût absolu, le scénario d’une minceur famélique et tout est fait pour enchaîner, de préférence sans raison valable, effets spéciaux misérables, érotisme macho et bastons mal chorégraphiées.
A l’origine de ce projet fumant, un robuste gaillard, Michael Jai White, dont le patronyme n’est qu’un aperçu de son sens de l’humour. Un petit peu connu comme acteur (il a incarné Mike Tyson dans une biographie filmée), White a poussé l’admiration pour les vedettes baraquées de son enfance jusqu’à pratiquer intensivement les arts martiaux au point de décrocher sept ceintures - noires, évidemment - dans sept disciplines différentes. Entre deux séance d’entraînement