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Festivals, les feux de la mue

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Indé . De la production à la diffusion, la Toile change la donne.
publié le 27 janvier 2010 à 0h00

Quel est le rôle d'un festival à l'ère numérique ? Il y a quelques années que le festival du film de Rotterdam (IFFR), qui débute aujourd'hui, se démène avec cette question lancinante. Pour cette 39e édition, il lance une nouvelle initiative, Cinema Reloaded (Cinemareloaded.com/en) : trois projets de courts métrages dirigés par des réalisateurs indépendants subventionnés par les internautes.

Face au pessimisme de l'industrie cinématographique qui redoute de subir le même fléau que celle du disque, l'IFFR veut afficher sa foi en l'avenir si ce n'est de l'industrie, au moins du cinéma indépendant. «Jamais on a écouté autant de musique, la moitié de la planète a un lecteur MP3 ou un smartphone. Le même effet est prévisible pour le cinéma, avec un plus grand accès aux films et un choix plus étendu», dit le communiqué. Outre la baisse des coûts de production, l'accès gratuit et aisé aux moyens de diffusion et de marketing, «le plus excitant pour ceux qui aiment le cinéma est qu'Internet offre une chance de combler le fossé entre le réalisateur et son audience».

Processus. L'IFFR prétend ainsi avec ce nouveau projet mettre «le public actif» au cœur du futur du film. Les mauvaises langues diront que c'est surtout un moyen de faire les poches de l'internaute puisque l'essentiel de sa «participation» se borne à cofinancer son film préféré. Il aura la possibilité d'acheter des pièces (de 5 dollars minimum, soit 3,50 euros)