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John McTiernan, déchu industriel à Hollywood

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Complot . Le réalisateur a vu sa carrière brisée par le FBI en 2006. Il se vit désormais en héraut des libertés publiques.
John McTiernan, le 17 avril 2006.
publié le 3 février 2010 à 0h00

A la fin des années 80, deux jeunes loups s'évertuaient à secouer les fondations les plus solides d'Hollywood. James Cameron, né en 1954, et John McTiernan, de trois ans son aîné, inventaient à coups de tournages électriques les nouvelles règles du film d'action. Après les Terminator, Abyss et autre Aliens, le premier s'est acharné à pulvériser les records de fréquentation avec Titanic puis Avatar. Le second, qui a épaté la galerie avec Predator,Die Hard puis Die Hard With a Vengeance (les volets 1 et 3 de la tétralogie McClane-Bruce Willis), a vu sa carrière sombrer peu à peu dans une étrange opacité. Un terrible échec en 1993 avec Last Action Hero, quelques sévères gamelles au box-office (Rollerball, l'Affaire Thomas Crown, deux remakes de films de Norman Jewison), d'innombrables disputes à Hollywood (dont la plus fameuse l'avait opposé au puissant écrivain et scénariste Michael Crichton, auteur et scénariste du 13e Guerrier) et le nom de McTiernan se fond dans l'oubli.

Scandale. En 2003, à l'occasion de la sortie de Basic, polar oppressant et nerveux, accessoirement le dernier film qu'il a dirigé, il confiait dans plusieurs interviews son manque de réalisme politique et déplorait de ne pas avoir eu de mentor. De passage à Paris la semaine dernière, avant de rejoindre les Vosges et le festival du film fantastique de Gérardmer dont il était le présid