Gare à cette fille : elle va si vite. À 22 ans, Elisa Sednaoui, beauté impressionnante, a déjà affolé la mode – mais ça, c’était il y a deux ans, une éternité chez elle. Christian Louboutin, son parrain, envisagea d’en faire plus qu’un mannequin : une muse. Et, le temps d’un court-métrage, il la rêva en réincarnation de l’actrice hitchcockienne Janet Leigh, et par la grâce et la puissance sexy d’Elisa, donnait une revanche (et une revanche par le talon le plus pointu du monde) à l’ancienne victime de Psychose. Elisa tenait une paire de Louboutin à la main, mais l’arme absolue restait encore son regard – à la profondeur dangereuse, pour qui voudrait le soutenir. Et un physique ahurissant : aussi belle qu’une lame.
De l’Italie à Soho
Et c’est en égérie qu’elle apparaît dans Bus Palladium le premier film de l’acteur et scénariste Christopher Thompson (en salles le 17 mars). Égérie perfecto & leather boots, sombre et habitée pour bébés rockeurs rêvant d’Amérique. Elle, l’Amérique, elle a cessé d’en faire un rêve à distance : depuis trois ans, Elisa Sednaoui a quitté l’Italie pour vivre à Soho. Elle a assez voyagé de par le monde pour savoir reconnaître en New York la ville qui saura s’adapter à son voltage. Son énergie, surtout. Et c’est avec cette énergie toute américaine qu’elle est entrée dans le bar, nous a salué, a aussitôt embrayé sur une conversation qui pourrait ne jamais s’arrêter, le tutoiement a dévoré très vite le vouvoiement, le français a twisté avec quelques expressions en italien et